Gérer une communication de crise lors d’une catastrophe climatique nécessite une approche proactive, claire et humaine. En France et en Europe, comme dans d’autres parties du monde, où des événements extrêmes se sont multipliés cette année, l’heure est à la prudence ! Inondations, incendies, tempêtes… Des réponses immédiates ainsi qu’une anticipation solide sont essentielles. L’objectif ne consiste plus à seulement informer, il est nécessaire aussi de rassurer, de coordonner et de guider.
💬 Anticiper et accompagner toutes les parties prenantes permet de maintenir la confiance et de limiter les impacts, tant humains qu’économiques ou parfois même politiques.
Gestion de communication de crise en cas de catastrophes naturelles : quelques exemples
En 2024, face aux inondations, canicules et tempêtes record, la France a été le second pays le plus touché par les catastrophes naturelles après les États-Unis. Dans ce contexte, une communication rapide et transparente est essentielle pour informer, rassurer, et coordonner les actions des autorités locales et nationales.
Prenons l’exemple des inondations qui ont frappé une partie de l’Auvergne-Rhône-Alpes et qui ont encouragé la préfecture de l’Ardèche à utiliser, pour la première fois et en conditions réelles, le nouveau système Fr-Alert. Ce système d’envoi de messages automatiques a été lancé par la cellule de gestion de crise ; cela a permis de tenir en alerte les habitants et de les accompagner, voire de les rassurer.
Mais il faut également signaler que certains cas prouvent encore que les autorités doivent se tenir prêtes en continue afin d’anticiper au mieux ces épisodes. En effet, si l’agence météorologique espagnole avait signalé l’arrivée de pluies diluviennes dès le début de la journée du 29 octobre 2024, à Valence, ce n’est qu’aux alentours de 20 heures qu’une grande partie des habitants expliquent avoir reçu un message d’alerte de sécurité, ce qui est bien trop tard en vu de l’episode dramatique vécu ce jour-là.
💬 La colère s’est donc fait entendre contre le gouvernement local concernant la gestion de la crise ; il faut maintenant expliquer les choix qui ont été faits.
Nous constatons qu’une communication de crise efficace repose sur plusieurs piliers : l’anticipation, l’authenticité et la transparence. En situation de crise, l’authenticité est fondamentale pour maintenir la confiance du public car, si une erreur survient, admettre la faute et expliquer les mesures correctives renforce la crédibilité des autorités.
Quels autres éléments prendre en compte ?
Lorsqu’une catastrophe naturelle frappe, plusieurs éléments entrent en jeu ; chaque détail compte pour transformer une réponse d’urgence en un véritable soutien collectif.
Le rôle des outils numériques et de la veille
Le rôle des outils numériques et de la veille est plus que jamais fondamental. En effet, en 2024, les réseaux sociaux participent grandement à la gestion des crises ; ils permettent une diffusion rapide de l’information et offrent un retour direct, ce qui est essentiel pour ajuster la réponse en fonction des besoins réels.
💬 Les autorités françaises et européennes ont d’ailleurs développé une veille numérique pour détecter les premiers signes d’aggravation d’une catastrophe météorologique, un peu comme un radar social pour anticiper et limiter les rumeurs.
Le cadre législatif et réglementaire en France et en Europe
Le cadre législatif et réglementaire en France et en Europe doit être sérieusement pris en compte lorsque survient une catastrophe naturelle. Au niveau européen, le Mécanisme de protection civile de l’Union européenne (MPCU) joue un rôle clé : il facilite la coordination des moyens de secours entre pays membres. Ce mécanisme s’active rapidement pour apporter une aide logistique et humaine en cas de besoin, comme cela a pu être constaté en 2024 lors des incendies qui ont ravagé des régions en Grèce et en Espagne.
Quant à la France, le Fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM), aussi appelé Fonds Barnier, finance des infrastructures comme des digues et des dispositifs de prévention contre les inondations. Cette structure, fondée sur une solidarité nationale, permet de mutualiser les risques et de garantir des indemnités en cas de catastrophe.
💬 En parallèle, le régime des catastrophes naturelles (CatNat), inscrit dans le Code des assurances, prévoit une couverture obligatoire pour les dommages matériels causés par les événements naturels. Ainsi, chaque sinistré peut bénéficier d’une indemnisation, bien que les délais et montants puissent varier.
La relation avec les assurances
La relation avec les assurances est un dernier élément central. Néanmoins, avec des événements climatiques plus fréquents et plus intenses, le régime CatNat doit être renforcé pour rester soutenable car les coûts pour le secteur augmentent de manière exponentielle.
💬 Les réformes en cours visent à adapter ce régime aux nouvelles réalités climatiques, en encourageant notamment les initiatives de prévention individuelle.
Quelles sont les bonnes pratiques à adopter ?
La communication de crise dans le cadre des catastrophes climatiques demande une approche structurée et particulièrement proactive. Voici comment accompagner efficacement les parties prenantes :
- La préparation et l’anticipation : ces deux temps sont non négligeables. Il s’agit d’élaborer des scénarios de crise réalistes, basés sur les risques climatiques régionaux et de plans de communication détaillés. En amont, il est essentiel de constituer une équipe spécialisée dans les situations d’urgence, capable de réagir rapidement et de diffuser des informations claires et vérifiées ;
- La coordination : elle doit être minutieuse et millimétrée. Autorités locales, services de secours, ONG, entreprises, médias, et bien sûr les citoyens… L’efficacité repose alors sur une coordination harmonieuse entre ces acteurs ;
- Une transparence maîtrisée : cela permet d’établir et de garder la confiance en période de crise climatique. Cependant, elle doit être sagement dosée : une gestion de communication de crise trop alarmiste peut semer la panique tandis qu’un excès de prudence peut susciter la méfiance.
La multiplication des catastrophes naturelles impose de réinventer les stratégies de gestion de communication de crise. Outre la réactivité, il est plus qu’important d’intégrer les populations à la préparation. C’est pourquoi la Commission européenne encourage les États membres à investir dans des infrastructures résilientes et à sensibiliser les citoyens sur les comportements à adopter en cas de crise.
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