
Je me souviens dans les romans de Pagnol que Jean de Florette, l’homme de la ville a débarqué avec des chiffres plein la tête, des rêves, la folie des grandeurs.
Il pensait très bien vivre et faire fortune grâce à un petit lopin de terre.
Lorsque Ugolin confie ses craintes au Papet, le vieil homme plein d’expérience lui répond à peu près que les chiffres, ça pousse seulement dans les livres, mais pas dans la terre.
En se basant sur de vraies tentatives, réelles, à proximité géographique de la zone qui vous intéresse, vous pouvez vous faire une idée de la viabilité de vos projets.
L’expérience apporte l’échelle de valeur qui n’est pas dans les livres. Comme par exemple, le carnage sur les cultures, pendant la troisième année de sécheresse sur Marseille, alors qu’il pleut enfin partout ailleurs en France depuis des mois.
Un groupe de citadins grecs a quitté les villes il y a deux ans. Il arrivent déjà à 80% d’autonomie alimentaire.
J’avais calculé, estimé, que dans de bonnes conditions météo, avec toute l’eau qu’il faut, l’autonomie alimentaire plafonnerait à 30%.
Mais j’avais estimé ça en pensant faire tout le travail tout seul. A plusieurs, c’est forcément plus simple, plus rapide, plus efficace.
Ca confirme l’idée qu’il faut rejoindre une communauté qui a les mêmes valeurs quand on veut se mettre à l’abri des crises.
http://www.rmc.fr/editorial/295880/une-communaute-vegetalienne-defie-la-crise-grecque/
… par contre, les manques sont encore plus intéressants que le reste.
80% des besoins alimentaires, ça implique qu’il faille troquer ou acheter les 20% qui manquent : huiles, vinaigre, sel, aromates, riz, sucre, alcools,…
Et l’alimentation n’est pas la seule dépense. Il y a les dépenses énergétiques (chauffage, cuisine, lumière, loisirs,…), les vêtements, les chaussures, les soins médicaux, les véhicules à réparer, les fournitures scolaires des enfants,…
Il faut gagner de l’argent impérativement. Dépendre uniquement de l’agriculture, de la météo, des maladies des récoltes… c’est une mauvaise idée.
Sortir du système actuel n’est que relatif. Ici, 80% d’autonomie sur l’alimentaire.
Quoi que vous décidiez, quels que soient vos projets de vie, je vous recommande de ne surtout pas sous-estimer vos besoins en liquidités.
D’une manière générale, la bonne réaction pour se préparer à toutes les crises, c’est d’appliquer cette règle survivaliste sur toutes les choses essentielles :
- 1, c’est rien,
- 2, c’est mieux mais,
- Au moins 3 moyens de se procurer l’indispensable, c’est bien.
Alexandre
Se-Preparer-Aux-Crises.fr